jeudi 13 août 2009

Métro 4

Métro Saint Paul un jour de plein été. Grosse chaleur. L’air vibre sous mes nu-pieds. La ville est engluée d’odeurs immobiles lourdes et poisseuses, dégagées par le bitume en fusion. Les immeubles transpirent par toutes leurs pores minérales, la végétation exhale une haleine d’assoiffée, les véhicules automobiles ventilent en surchauffe, et les piétons laissent des traces invisibles de lait caillé.
Pourquoi ce mélange d’odeurs disparates et peu séduisantes compose un parfum aussi sucré qu’une brioche criblée de fruits confis ?

Je ne sais pas
Je constate que chaque été au cœur du mois d’Août, au moment des plus grosses chaleurs, juste avant que les orages n’éclatent et ne rincent tout à grandes eaux, le parfum au centre de Paris atteint son point culminant entêtant, presque sexuel. Comme l’odeur de certaines femmes dans le creux de leurs mains au matin, celles parfois des hommes au creux de leurs reins, et celle de la sueur des bébés au creux de leur cou, à la naissance des cheveux fragiles. Quelque chose de doux, d’apaisant et en même temps d’un peu cracra…









5 commentaires:

  1. Avec une amie on parlait recemment de deux odeurs désagréables voire dégoutantes a priori et qu'on aime pourtant, qui nous remuent: pour elle l'odeur du métro à Paris en été, pour moi l'odeur des couches de mon nouveau-né...

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  2. Bonjour Sakura,
    Oui c'est toujours etonnant comme une odeur codé "pas bonne, négative" par notre société ou notre culture, peut s'averer agréable juste pour nous, ou pour d'autres personnes dans d'autres pays. En general ce sont des odeurs tabous

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  3. ça reste soft tout ça... Osera-t-on avouer nos odeurs préférées? Les vraies...

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  4. Bonjour ,
    je viens de découvrir ce blog et je vous en remercie , je me délecte à chaque post, c'est un vrai plaisir !!!!
    Je réagis à SAKURA : moi aussi j'adorais l'odeur des couches de mes bébés nouveau-nés !! Un comportement très primaire , non ? L'instinct maternel animalisé ?

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  5. Bonjour Julita54,
    De l'amour animal certainenemt, dans le plus beau sens du terme. C'est à dire je pense visceral et simple à la fois. Certaines psychologies de comptoir, pourraient emettre l'opinion qu'il y a un lien entre la nourriture offerte au nourrison et le cheminement de celle-ci jusque dans la couche. Une réciprocité, un échange de "bon procédé" entre la mère et l'enfant ;)). L'odeur étant un lien puissant bien connu entre le nouveau né et son entourage, à fortioris sa mère.

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